Ce tout premier post est consacré à un modèle de maturité analytique : le Online Analytics Maturity Model (OAMM).
« Le OAMM est une proposition de modèle de maturité basé sur les critères de succès clés (« Critical Success Factors ») conduisant à l’utilisation efficace de l’analytique afin de prendre des décisions éclairées et d’optimiser les processus d’affaires en ligne. »
Pourquoi ? Tout simplement parce que c’est ce qui m’a aidé à mieux situer la place de l’analytics dans mon contexte professionnel.
Les sources d’informations sur le domaine du webanalytics ne manquent pas (plus souvent en langue anglaise soit dit en passant).
Perdue dans la masse, avec des bouts d’informations que je n’arrivais pas assembler, ce modèle m’a accompagné pour réaliser un état des lieux.
Tout l’art d’établir un constat, qui tient sur une page.
Plutôt engageant, non ?
Il faut bien partir d’un constat factuel pour identifier les axes de progression et plan d’actions qui en découle.
C’est quoi le concept ?
Le OAMM propose une visualisation radiale qui m’a apporté une vision du « tout » : « Ahhh, il ne s’agit pas juste de stats web ? »
J’ai compris grâce à lui à quel point le focus était trop porté sur les outils de mesure, et loin d’être suffisamment axé sur les objectifs business de l’entreprise.
Ce modèle est basé sur 6 dimensions :
- Gestion, Gouvernance et Culture
- Définition des objectifs
- Portée
- L’équipe et les compétences
- Processus d’amélioration continue et méthodologie d’analyse
- Tirer profit des outils, technologie, intégration de données
Il s’agit ensuite de positionner le stade de l’entreprise sur une échelle de 0 à 5.
Les critères de l’échelle sont pré-identifiés pour accompagner la démarche, des éléments concrets tels que
- « Aucune ressource dédiée »
- « Nous faisons de la segmentation, du merchandising, l’optimisation de campagnes »
- « Nous avons défini des personas et des alertes »
- …
Vous trouverez toutes les explications nécessaires sur le site du créateur de ce modèle, Stéphane Hamel.
Le modèle est téléchargeable en ligne ici (en anglais) : http://immeria.net/oamm/.
Mieux encore, vous pouvez faire une auto-évaluation en français en participant à ce sondage.
Tout ça est bien beau, mais qu’en ai-je fait ?
Mon quotidien m’amène a traiter une cinquantaine de sites dans une vision très transverse. J’ai donc choisi d’exploiter ce modèle en vision macro.
J’ai d’abord assumé un biais méthodologique : pas de consultant externe qui puisse apporter un regard neutre sur la maturité analytique de l’entreprise.
J’ai choisi de solliciter 4-5 profils représentatifs de mon service ( Directeur e-business, Responsable projets, Responsables de production, et moi même).
L’idéal aurait été de pouvoir solliciter des profils supplémentaires hors contexte « web », cela n’était malheureusement pas possible.

Après explication du principe, chacun est reparti avec sa feuille A4 à remplir selon sa vision du « Où en sommes-nous » pour chacun des axes.
Nous nous sommes retrouvés une semaine plus tard pour confronter les opinions et trouver des points d’accord unanimes.
Excellente occasion de communiquer et de confronter toutes ces visions subjectives !
A la suite de quoi j’ai modélisé le rendu de notre constat collectif.
Et …. « so what ? »
Entendu, un état des lieux est fait, encore faut-il en retirer quelque chose.
J’ai donc établi un plan de progression associé à des actions concrètes pour évoluer d’un demi-point à un point sur chacun des axes. Progression à effectuer sur un délai d’un an.
Ce plan ne comporte rien de bien sorcier, j’ai par exemple des lignes :
- « Sensibilisation du middle et top management (réunions ponctuelles, synthèses analytiques périodiques …) »
- « Ré-identifier les KPIs en fonction des sensibilités métiers et d’objectifs SMART »
- « Renforcer les compétences des équipes marketing «
- …
Il en ressort la ligne directrice de ce qui doit être réalisé pour aboutir à un certain équilibre dans le radial.
Cette ligne directrice est affichée sur mon bureau, ainsi j’ai en permanence l’ensemble des actions à effectuer tout au long de l’année.
Communication autour du modèle
L’usage de ce modèle reste quasi confidentiel. La prochaine marche à franchir sera probablement de le faire connaitre auprès du top management.
Patience et ténacité sont des qualités essentielles dans le domaine du webanalytics 😉
Finalement ?
Le OAMM a été évoqué dans d’autres articles , par exemple sur Kinaze ou ClickZ (en anglais). Je trouve intéressant de voir les différentes lectures qui en sont faites.
Il existe certainement d’autres modèles de maturité analytique qui apportent un bon support méthodologique, n’hésitez pas à les partager avec moi 🙂
En tous cas je suis impatiente de faire le bilan du plan d’actions dans 4 mois, fin de l’échéance que je m’étais fixé.


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